Les stations météorologiques


Dans les années 1960, il existait, en Polynésie, un Service Météorologique de l’Aviation Civile qui disposait de trois stations de radio sondage-vent à Faa’a, Atuona et Tubuai et de trois stations équipées de radio-théodolite à Mopelia, Takaroa et Hereheretue. Ce service comprenait 17 ingénieurs ou techniciens métropolitains et une cinquantaine de météorologistes polynésiens. Le service « civil » avait la charge géographique de la région nord et nord-ouest de la Polynésie française, avec leurs lignes aériennes.

Ce service « civil » fut conservé et on lui adjoignit un second service militaire, créé dans le cadre du CEP. Six stations militaires furent mises en place avec des moyens radar et radio-théodolites pour les sondages en altitude à Tureia, Hao, Rapa, Reao, Rikitea, Moruroa/De Grasse et Puka-Puka. On installa aussi un radar-vent à Tubuai dont la station fut renforcée par du personnel militaire.

L’effectif du Service Météorologique du CEP était composé de 16 ingénieurs et techniciens (civils), d’un officier des équipages et au début de 130 météorologistes ou radaristes militaires. Après 1968, ces personnels militaires furent réduits à une quarantaine. Le Service météo du CEP avait la charge géographique de l’Est et du Sud Est de la Polynésie française.

En 1966, les deux Services étaient indépendants puis ils furent mis sous la même autorité militaire puisque tous les documents météorologiques de l’époque sont archivés au Service Historique des Armées.

Pendant les campagnes de tirs, les besoins du réseau météo étaient plus importants. En 1966, par exemple, cinq avisos escorteurs étaient affectés comme « piquets météos » un peu avant chaque jour J et déployés trois dans le sud ouest de Moruroa et deux dans l’est. Sur Moruroa, l’équipe météo du De Grasse effectuait des mesures de vent jusqu’au soir de J-1. On ouvrait aussi une station au sol à Tematangi (à 185 km à l’ouest de Moruroa) tandis qu’un dragueur faisait le « piquet météo » au sud de Moruroa.

L’accident fit six morts.

L’armée de l’Air était également mise à contribution pour les services Météo. Lors de chaque tir, deux avions ravitailleurs KC-135 étaient à la disposition de la météo et effectuaient des mesures de vent à 35 000 pieds. L’un d’eux s’est hélas abîmé en mer avec son équipage au départ de Hao au matin du tir du 30 juin 1972.


 Glossaire

Mot 
  • CEP
  • Centre d’expérimentation du Pacifique


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