Des femmes dans la lutte contre les essais nucléaires

Marie-Thérèse Danielsson

Marie-Thérèse Danielsson a vécu en Polynésie toute la période des essais du début jusqu’à leur arrêt définitif. Son engagement aux côtés des militants polynésiens a été infatigable. Marie-Thérèse Danielsson, écrivain (Polynésie)

Bien souvent, c’est elle qui prenait les coups – avec Bengt son mari – d’une presse locale souvent haineuse, tout au moins malveillante… mais aussi des « autorités » qui ne se privèrent pas de mesures vexatoires à son égard. Sa persévérance était étonnante, répondant sans relâche aux attaques par des courriers à la presse, par des interviews auprès de journalistes amis souvent étrangers. Militante de la Ligue internationale des Femmes pour la Paix et la Liberté, elle était connue dans le monde entier qu’elle parcourut pour alerter contre les essais nucléaires. Jusqu’à la fin de sa vie, le 6 février 2003, elle garda la blessure intacte de la mort à 20 ans de sa fille unique Maruia décédée – elle en était convaincue – des conséquences des retombées des expériences nucléaires de Moruroa.

Solange Fernex

Ecologiste et protestante, Solange Fernex était avant tout une vraie militante, même lors de sa carrière politique comme parlementaire européenne. Solange Fernex, Ecologiste (France)

Dans les années 1980, elle publia une première chronologie critique des essais nucléaires français qui servit de document de base à de nombreuses études ultérieures. Avec des moyens « militants », elle réalisa des interviews effrayantes d’habitants du Sahara ayant vécu à proximité des sites d’essais de Reggane et d’In Eker. Elle traduisit en français le recueil « Testimonies » publié par Greenpeace après un reportage en Polynésie. Le 6 août 1983, Solange participa au « Jeûne international pour la vie » pour le désarmement nucléaire avec 12 autres militants. Accompagnés par un grand mouvement de soutien, les jeûneurs cessèrent leur action au bout de 40 jours. Solange est décédée le 11 septembre 2006.

Sue Rabbitt Roff

Universitaire et professeur à l’Ecole de Médecine de l’Université de Dundee (Ecosse), Sue Roff est une spécialiste des problèmes de santé des vétérans des essais britanniques. Elle a publié une étude de santé qui a servi de modèle à l’étude pour les vétérans français. Sue Roff a participé à la première assemblée générale de Moruroa e tatou à Tahiti en 2001 et elle a rédigé une contribution importante dans la relecture internationale des études de l’INSERM sur l’évolution du cancer en Polynésie.

Rosalie Bertell

Religieuse catholique canadienne et docteur en biologie, Rosalie Bertell est connue dans le monde entier pour ses travaux sur les conséquences des faibles doses de radiation. Elle a publié un ouvrage de grande importance sur ce sujet intitulé, dans sa version française « Sans danger immédiat ». Dans les années 1990, Rosalie Bertell a été invitée à donner une conférence à Tahiti sur la santé et les essais nucléaires. Elle a aussi participé à une série de conférences en France en 1990 au moment du lancement de Stop Essais.

Marie-Pierre Bovy

Membre de la Communauté de l’Arche de Lanza del Vasto et musicienne, Marie-Pierre Bovy est à l’initiative de la création, en 1990, de Stop essais qui regroupe des organisations non violentes, des communautés religieuses et des individualités. Présidente de l’IFOR (International Fellowship of Reconciliation), elle a contribué à la sensibilisation de nombreux mouvements à l’étranger aux problèmes des conséquences des essais nucléaires. Marie-Pierre est venu à plusieurs reprises en Polynésie, notamment avec Pierrot, son mari, pour soutenir l’action de Hiti Tau contre les essais et contribuer à donner un caractère non-violent à cette lutte.

Madeleen Helmer

Fondatrice de la Coordination Europe Pacific Solidarity avec John Doom, Madeleen Helmer est originaire des Pays-Bas. Pendant plus de 10 ans, elle a animé le mouvement de solidarité européen dans le cadre des institutions d’Eglises d’Europe et du Pacifique et d’ONG sensibilisées aux relations avec les problèmes de la région Pacifique. Madeleen Helmer, Solidarité Europe Pacifique (Pays-Bas)

Les séminaires annuels d’Europe Pacific Solidarity ont été pendant des années des temps forts d’information, de formation et d’interpellation sur les problèmes nucléaires, les conflits, le changement de climat, le rôle des femmes qui traversent les populations et les pays insulaires du Pacifique. Elle a contribué à la mise en place de la première enquête sociologique réalisée auprès des anciens travailleurs de Moruroa et ce sont deux sociologues hollandais – Peter de Vries et Han Seur – qui animèrent cette enquête et rédigèrent le livre « Moruroa et nous ». Madeleen est venue à plusieurs reprises à Tahiti. Elle a participé au colloque de Papeete en juillet 2006.

Marie-Hélène Aubert

Députée des Verts à l’Assemblée nationale entre 1997 et 2002, Marie-Hélène Aubert permis la tenue du premier colloque « Essais nucléaires français en Polynésie : exigences de vérité et propositions pour l’avenir ». Le colloque s’est tenu le 20 février 1999 dans le cadre des locaux de l’Assemblée à Paris. Pour la première fois dans ce haut lieu de la République, des représentants polynésiens de Hiti Tau, de l’Eglise Protestante, de l’Assemblée territoriale ont pu exprimer leur position sur les essais nucléaires. Marie-Hélène a aussi été à l’initiative de la première proposition de loi sur le suivi sanitaire et environnemental des victimes des essais nucléaires en 2002.

Michèle Rivasi

Fondatrice de la Commission de recherche et d’information indépendante sur la radioactivité Michèle Rivasi, députée (France)

(CRIIRad), Michèle RIVASI fut également députée apparentée socialiste. Elle se joignit à sa collègue Marie-Hélène Aubert pour l’animation du colloque de 1999 à l’Assemblée nationale et pour le dépôt de la proposition de loi de 2002. La CRIIRad a une histoire commune avec la Polynésie. Corinne Castanier, sa directrice, fit une importante communication sur la contamination de Moruroa lors du colloque de 1999. De plus, une mission de la CRIIRad a participé, en octobre 2005, aux mesures de radioactivité sur les îles de Mangareva, Tureia et Hao dans le cadre de la commission d’enquête de l’Assemblée de la Polynésie.

Marie-Claude Beaudeau

Sénatrice du Parti communiste, Marie-Claude Beaudeau a contribué à la tenue du colloque « Essais nucléaires et santé » le 19 janvier 2002 dans les locaux du Sénat. Ce colloque a rassemblé des membres des deux associations nouvellement créées – Aven et Moruroa e tatou – et des représentants des associations de vétérans de Grande-Bretagne, des Etats-Unis, d’Australie, de Nouvelle-Zélande et de Fidji. Marie-Claude Beaudeau a déposé au Sénat une proposition de loi sur le suivi sanitaire des essais nucléaires.

Hélène Luc

Sénatrice du Parti communiste, Hélène Luc a repris de flambeau de sa collègue Marie-Claude Beaudeau au Sénat pour le suivi des essais nucléaires. Hélène Luc, sénatrice (France)

Infatigable, elle a déposé une proposition de loi sur le suivi sanitaire des essais, fait auditionner le Délégué à la Sûreté Nucléaire de Défense par la commission de la défense et des affaires étrangères du Sénat, interpellé la ministre de la défense en séance publique. Hélène Luc a participé au colloque de Papeete à l’occasion du 40ème anniversaire de la première bombe à Moruroa le 2 juillet 2006. L’année suivante, le 13 février, elle a également participé au colloque international sur les essais nucléaires organisé à Alger par le gouvernement algérien. En 2008, Hélène Luc a participé activement à la rédaction d’une proposition de loi sur le suivi des conséquences des essais nucléaires commune à tous les partis politiques.

Dominique Voynet

Aujourd’hui sénatrice et membre des Verts, Dominique Voynet, sénatrice (France)

Dominique Voynet est une opposante active aux essais et aux armes nucléaires. En 1995, elle a manifesté à Papeete contre la reprise des essais nucléaires. Lors de sa venue en Polynésie en tant que ministre de l’Ecologie, elle n’a pas hésité à afficher publiquement ses bonnes relations avec les personnalités et organisations opposées aux essais nucléaires. Au Sénat, elle a déposé, en 2006, une proposition de résolution demandant la création d’une commission d’enquête sur l’ensemble du programme d’essais nucléaires français.

Lyn Allison

Lyn Allison a été sénatrice au Parlement australien jusqu’en 2007. Lyn s’est engagée comme parlementaire aux côtés des victimes australiennes des essais nucléaires britanniques, Lyn Allison, sénatrice (Australie)

mais également en soutien aux autres victimes des essais nucléaires dans la région Pacifique. Le 19 janvier 2002, elle a participé au Sénat à Paris au colloque « Les essais nucléaires et la santé » où elle a apporté d’importantes informations sur les travaux de réhabilitation des anciens sites d’essais australiens de Maralinga et d’Emu Field. A l’issue de ce colloque, Lyn Allison a accepté de prendre la présidence du Réseau international de Paris sur les essais nucléaires. A deux reprises, elle est venue en Polynésie française : en juillet 2002 pour l’assemblée générale de Moruroa e tatou et les 29 et 30 juin 2006 pour participer au colloque de Papeete organisé par le Conseil d’orientation pour le suivi des conséquences des essais nucléaires.

Christiane Taubira

Députée de la Guyane, Christiane Taubira était aux côtés des Polynésiens à Papeete en juillet 1995 pour protester contre la reprise des essais nucléaires décidée par Jacques Chirac. Christiane Taubira, députée (Guyane)

Elle est à l’initiative d’une proposition de loi sur les droits des victimes des essais nucléaires déposée par le groupe socialiste de l’Assemblée nationale. Le texte de Christiane Taubira apporte une sensibilité propre aux populations d’outre mer en rappelant qu’il y a « un surcroît d’injustice à réclamer des victimes l’obligation d’entreprendre des actions judiciaires longues, coûteuses et aléatoires alors qu’il est avéré que de nombreuses pathologies ont un lien avec les activités nucléaires ». En effet, les travailleurs polynésiens de Moruroa ou leurs familles ne sont guère préparés à affronter un système judiciaire qui est largement étranger à leur culture. Le 27 novembre 2008, Christiane Taubira est à l’origine d’une « première » en matière parlementaire : un débat en séance plénière aura lieu à l’Assemblée nationale sur sa proposition de loi en faveur des victimes des essais nucléaires.

Pia Hiro

Ministre de la santé du gouvernement Temaru, Pia Hiro a été également présidente du Conseil d’orientation sur le suivi des conséquences des essais nucléaires. Pia Hiro, ministre de la Santé (Polynésie)

Pia s’est engagée avec courage et détermination au moment des premiers contacts avec le Délégué à la Sûreté Nucléaire de Défense chargé, au nom du ministre de la Défense, de suivre le dossier des essais nucléaires en Polynésie. Scandalisée par les dénégations constantes du ministère de la Défense répétant la thèse des « essais propres », Pia Hiro s’en est pris publiquement et vertement, devant les médias aux représentants de l’Etat. La colère de la ministre ne fut guère apprécié par le Délégué du ministère de la Défense qui exigea des excuses par courrier au Président Oscar Temaru !

Unutea Hirshon

Militante antinucléaire de toujours, Unutea Hirshon, membre fondatrice du Tavini Huiraatira – Unutea Hirshon, Représentante à l’Assemblée (Polynésie)

Front de Libération de la Polynésie, peut être considérée comme un « pilier » polynésien de la lutte contre les essais nucléaires. Membre de l’Assemblée de la Polynésie, et présidente de la Commission permanente en 2005, elle dirigea la Commission d’enquête sur les essais nucléaires aériens qui rendit son rapport en février 2006. Avec une délégation polynésienne, elle présenta ce rapport à M. Jean-Louis Debré, alors président de l’Assemblée nationale. Membre active du Conseil d’orientation pour le suivi des conséquences des essais nucléaires,

Récits Aldébaran, premier essai à Moruroa Canopus, la bombe H Colette, des essais de « sécurité » Meknès, l’accident Non violence et essais Femmes et essais nucléaires Des femmes dans la lutte contre les essais nucléaires N’oublions pas les veuves ! Irradiées sans le savoir En contrepoint. « A chacun ses femmes » ! Les associations Centre de la mémoire	Accueil : Récits : Femmes et essais nucléaires : Des femmes dans la lutte contre les essais nucléaires Des femmes dans la lutte contre les essais nucléaires Marie-Thérèse Danielsson Marie-Thérèse Danielsson a vécu en Polynésie toute la période des essais du début jusqu’à leur arrêt définitif. Son engagement aux côtés des militants polynésiens a été infatigable. Bien souvent, c’est elle qui prenait les coups – avec Bengt son mari – d’une presse locale souvent haineuse, tout au moins malveillante… mais aussi des « autorités » qui ne se privèrent pas de mesures vexatoires à son égard. Sa persévérance était étonnante, répondant sans relâche aux attaques par des courriers à la presse, par des interviews auprès de journalistes amis souvent étrangers. Militante de la Ligue internationale des Femmes pour la Paix et la Liberté, elle était connue dans le monde entier qu’elle parcourut pour alerter contre les essais nucléaires. Jusqu’à la fin de sa vie, le 6 février 2003, elle garda la blessure intacte de la mort à 20 ans de sa fille unique Maruia décédée – elle en était convaincue – des conséquences des retombées des expériences nucléaires de Moruroa. Solange Fernex Ecologiste et protestante, Solange Fernex était avant tout une vraie militante, même lors de sa carrière politique comme parlementaire européenne. Dans les années 1980, elle publia une première chronologie critique des essais nucléaires français qui servit de document de base à de nombreuses études ultérieures. Avec des moyens « militants », elle réalisa des interviews effrayantes d’habitants du Sahara ayant vécu à proximité des sites d’essais de Reggane et d’In Eker. Elle traduisit en français le recueil « Testimonies » publié par Greenpeace après un reportage en Polynésie. Le 6 août 1983, Solange participa au « Jeûne international pour la vie » pour le désarmement nucléaire avec 12 autres militants. Accompagnés par un grand mouvement de soutien, les jeûneurs cessèrent leur action au bout de 40 jours. Solange est décédée le 11 septembre 2006. Sue Rabbitt Roff Universitaire et professeur à l’Ecole de Médecine de l’Université de Dundee (Ecosse), Sue Roff est une spécialiste des problèmes de santé des vétérans des essais britanniques. Elle a publié une étude de santé qui a servi de modèle à l’étude pour les vétérans français. Sue Roff a participé à la première assemblée générale de Moruroa e tatou à Tahiti en 2001 et elle a rédigé une contribution importante dans la relecture internationale des études de l’INSERM sur l’évolution du cancer en Polynésie. Rosalie Bertell Religieuse catholique canadienne et docteur en biologie, Rosalie Bertell est connue dans le monde entier pour ses travaux sur les conséquences des faibles doses de radiation. Elle a publié un ouvrage de grande importance sur ce sujet intitulé, dans sa version française « Sans danger immédiat ». Dans les années 1990, Rosalie Bertell a été invitée à donner une conférence à Tahiti sur la santé et les essais nucléaires. Elle a aussi participé à une série de conférences en France en 1990 au moment du lancement de Stop Essais. Marie-Pierre Bovy Membre de la Communauté de l’Arche de Lanza del Vasto et musicienne, Marie-Pierre Bovy est à l’initiative de la création, en 1990, de Stop essais qui regroupe des organisations non violentes, des communautés religieuses et des individualités. Présidente de l’IFOR (International Fellowship of Reconciliation), elle a contribué à la sensibilisation de nombreux mouvements à l’étranger aux problèmes des conséquences des essais nucléaires. Marie-Pierre est venu à plusieurs reprises en Polynésie, notamment avec Pierrot, son mari, pour soutenir l’action de Hiti Tau contre les essais et contribuer à donner un caractère non-violent à cette lutte. Madeleen Helmer Fondatrice de la Coordination Europe Pacific Solidarity avec John Doom, Madeleen Helmer est originaire des Pays-Bas. Pendant plus de 10 ans, elle a animé le mouvement de solidarité européen dans le cadre des institutions d’Eglises d’Europe et du Pacifique et d’ONG sensibilisées aux relations avec les problèmes de la région Pacifique. Les séminaires annuels d’Europe Pacific Solidarity ont été pendant des années des temps forts d’information, de formation et d’interpellation sur les problèmes nucléaires, les conflits, le changement de climat, le rôle des femmes qui traversent les populations et les pays insulaires du Pacifique. Elle a contribué à la mise en place de la première enquête sociologique réalisée auprès des anciens travailleurs de Moruroa et ce sont deux sociologues hollandais – Peter de Vries et Han Seur – qui animèrent cette enquête et rédigèrent le livre « Moruroa et nous ». Madeleen est venue à plusieurs reprises à Tahiti. Elle a participé au colloque de Papeete en juillet 2006. Marie-Hélène Aubert Députée des Verts à l’Assemblée nationale entre 1997 et 2002, Marie-Hélène Aubert permis la tenue du premier colloque « Essais nucléaires français en Polynésie : exigences de vérité et propositions pour l’avenir ». Le colloque s’est tenu le 20 février 1999 dans le cadre des locaux de l’Assemblée à Paris. Pour la première fois dans ce haut lieu de la République, des représentants polynésiens de Hiti Tau, de l’Eglise Protestante, de l’Assemblée territoriale ont pu exprimer leur position sur les essais nucléaires. Marie-Hélène a aussi été à l’initiative de la première proposition de loi sur le suivi sanitaire et environnemental des victimes des essais nucléaires en 2002. Michèle Rivasi Fondatrice de la Commission de recherche et d’information indépendante sur la radioactivité (CRIIRad), Michèle RIVASI fut également députée apparentée socialiste. Elle se joignit à sa collègue Marie-Hélène Aubert pour l’animation du colloque de 1999 à l’Assemblée nationale et pour le dépôt de la proposition de loi de 2002. La CRIIRad a une histoire commune avec la Polynésie. Corinne Castanier, sa directrice, fit une importante communication sur la contamination de Moruroa lors du colloque de 1999. De plus, une mission de la CRIIRad a participé, en octobre 2005, aux mesures de radioactivité sur les îles de Mangareva, Tureia et Hao dans le cadre de la commission d’enquête de l’Assemblée de la Polynésie. Marie-Claude Beaudeau Sénatrice du Parti communiste, Marie-Claude Beaudeau a contribué à la tenue du colloque « Essais nucléaires et santé » le 19 janvier 2002 dans les locaux du Sénat. Ce colloque a rassemblé des membres des deux associations nouvellement créées – Aven et Moruroa e tatou – et des représentants des associations de vétérans de Grande-Bretagne, des Etats-Unis, d’Australie, de Nouvelle-Zélande et de Fidji. Marie-Claude Beaudeau a déposé au Sénat une proposition de loi sur le suivi sanitaire des essais nucléaires. Hélène Luc Sénatrice du Parti communiste, Hélène Luc a repris de flambeau de sa collègue Marie-Claude Beaudeau au Sénat pour le suivi des essais nucléaires. Infatigable, elle a déposé une proposition de loi sur le suivi sanitaire des essais, fait auditionner le Délégué à la Sûreté Nucléaire de Défense par la commission de la défense et des affaires étrangères du Sénat, interpellé la ministre de la défense en séance publique. Hélène Luc a participé au colloque de Papeete à l’occasion du 40ème anniversaire de la première bombe à Moruroa le 2 juillet 2006. L’année suivante, le 13 février, elle a également participé au colloque international sur les essais nucléaires organisé à Alger par le gouvernement algérien. En 2008, Hélène Luc a participé activement à la rédaction d’une proposition de loi sur le suivi des conséquences des essais nucléaires commune à tous les partis politiques. Dominique Voynet Aujourd’hui sénatrice et membre des Verts, Dominique Voynet est une opposante active aux essais et aux armes nucléaires. En 1995, elle a manifesté à Papeete contre la reprise des essais nucléaires. Lors de sa venue en Polynésie en tant que ministre de l’Ecologie, elle n’a pas hésité à afficher publiquement ses bonnes relations avec les personnalités et organisations opposées aux essais nucléaires. Au Sénat, elle a déposé, en 2006, une proposition de résolution demandant la création d’une commission d’enquête sur l’ensemble du programme d’essais nucléaires français. Lyn Allison Lyn Allison a été sénatrice au Parlement australien jusqu’en 2007. Lyn s’est engagée comme parlementaire aux côtés des victimes australiennes des essais nucléaires britanniques, mais également en soutien aux autres victimes des essais nucléaires dans la région Pacifique. Le 19 janvier 2002, elle a participé au Sénat à Paris au colloque « Les essais nucléaires et la santé » où elle a apporté d’importantes informations sur les travaux de réhabilitation des anciens sites d’essais australiens de Maralinga et d’Emu Field. A l’issue de ce colloque, Lyn Allison a accepté de prendre la présidence du Réseau international de Paris sur les essais nucléaires. A deux reprises, elle est venue en Polynésie française : en juillet 2002 pour l’assemblée générale de Moruroa e tatou et les 29 et 30 juin 2006 pour participer au colloque de Papeete organisé par le Conseil d’orientation pour le suivi des conséquences des essais nucléaires. Christiane Taubira Députée de la Guyane, Christiane Taubira était aux côtés des Polynésiens à Papeete en juillet 1995 pour protester contre la reprise des essais nucléaires décidée par Jacques Chirac. Elle est à l’initiative d’une proposition de loi sur les droits des victimes des essais nucléaires déposée par le groupe socialiste de l’Assemblée nationale. Le texte de Christiane Taubira apporte une sensibilité propre aux populations d’outre mer en rappelant qu’il y a « un surcroît d’injustice à réclamer des victimes l’obligation d’entreprendre des actions judiciaires longues, coûteuses et aléatoires alors qu’il est avéré que de nombreuses pathologies ont un lien avec les activités nucléaires ». En effet, les travailleurs polynésiens de Moruroa ou leurs familles ne sont guère préparés à affronter un système judiciaire qui est largement étranger à leur culture. Le 27 novembre 2008, Christiane Taubira est à l’origine d’une « première » en matière parlementaire : un débat en séance plénière aura lieu à l’Assemblée nationale sur sa proposition de loi en faveur des victimes des essais nucléaires. Pia Hiro Ministre de la santé du gouvernement Temaru, Pia Hiro a été également présidente du Conseil d’orientation sur le suivi des conséquences des essais nucléaires.Pia s’est engagée avec courage et détermination au moment des premiers contacts avec le Délégué à la Sûreté Nucléaire de Défense chargé, au nom du ministre de la Défense, de suivre le dossier des essais nucléaires en Polynésie. Scandalisée par les dénégations constantes du ministère de la Défense répétant la thèse des « essais propres », Pia Hiro s’en est pris publiquement et vertement, devant les médias aux représentants de l’Etat. La colère de la ministre ne fut guère apprécié par le Délégué du ministère de la Défense qui exigea des excuses par courrier au Président Oscar Temaru ! Unutea Hirshon Militante antinucléaire de toujours, Unutea Hirshon, membre fondatrice du Tavini Huiraatira – Front de Libération de la Polynésie, peut être considérée comme un « pilier » polynésien de la lutte contre les essais nucléaires. Membre de l’Assemblée de la Polynésie, et présidente de la Commission permanente en 2005, elle dirigea la Commission d’enquête sur les essais nucléaires aériens qui rendit son rapport en février 2006. Avec une délégation polynésienne, elle présenta ce rapport à M. Jean-Louis Debré, alors président de l’Assemblée nationale. Membre active du Conseil d’orientation pour le suivi des conséquences des essais nucléaires,	Galerie photos Glossaire Mot INSERM Institut national de la santé et de la recherche médicale Quizz Depuis l’arrêt définitif des essais nucléaires, sur quoi porte la surveillance de Moruroa ? > Surveillance radiologique et surveillance géomécanique (stabilité géologique).
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