La restitution des atolls en question


Dès la fin des essais et la fermeture des sites de Moruroa et Fangataufa, les dirigeants polynésiens se sont référés à la délibération du 6 février 1964 pour poser la question de la réintégration des deux atolls dans le patrimoine foncier de la Polynésie. Non seulement la restitution de Moruroa et de Fangataufa à la Polynésie ne s’est pas faite, mais la France a adapté sa législation pour les conserver sous sa juridiction militaire.

La question est sérieuse, car on ne peut maintenir la fiction de deux atolls de la plus haute dangerosité sous la seule responsabilité de la France alors qu’ils sont géographiquement dans l’espace de la Polynésie française. Les conséquences environnementales et sanitaires des expériences nucléaires à Moruroa et Fangataufa sont telles qu’il n’est pas admissible que les autorités polynésiennes ne soient pas associées à leur « gestion ».

Le droit à réparation dû aux Polynésiens comprendra certainement des opérations de réhabilitation nucléaire, notamment en ce qui concerne les déchets radioactifs stockés en infraction avec la législation française. D’autres mesures, conformément aux normes internationales qui sont en train de s’établir, devront sécuriser les deux atolls pour prévenir les intrusions extérieures et installer une signalétique d’avertissement du danger adaptée à la longévité de ce danger. L’ensemble des mesures qui devront être prises seront débattues et négociées entre la France et la Polynésie. Mais il est évident qu’il faudra, sur le plan financier, adopter le principe « pollueur payeur » que la France s’honore de respecter.


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