Nouvelle-Zélande
Le gouvernement néo-zélandais a pris une initiative sans précédent dans le domaine de la recherche médicale appliquée aux victimes des essais nucléaires.
A la demande de l’association des vétérans néo-zélandais (NZTVA), Mme Helen Clark, Premier ministre, a accordé une subvention pour le financement d’une étude sur l’
ADN des vétérans. C’est la première fois au monde que des recherches de pointe sont appliquées à des victimes des essais nucléaires. Comme on peut le voir dans la partie sur « les risques pour la santé », les résultats de cette étude du professeur Al Rowland, publiés en 2008, sont concluants et montrent que l’
ADN des vétérans est trois fois plus altéré que celui de personnes n’ayant jamais participé aux essais.
Auparavant le gouvernement néo-zélandais avait décidé d'étendre la prise en charge des problèmes de santé des vétérans à ceux de leurs descendants, notamment pour ceux qui sont atteints de pathologies telles que le
spina bifida ou le
bec de lièvre. Cette prise de conscience du gouvernement néo-zélandais est le fruit des conclusions du rapport de Sue Rabbitt Roff sur la santé des vétérans.
Le 23 avril 2001, Mme Helen Clark faisait la déclaration suivante : « Les Vétérans qui ont servi au Vietnam ou ceux qui ont assisté aux essais nucléaires dans le Pacifique (Opération Grapple) ont depuis de nombreuses années demandé au gouvernement un soutien pour subvenir aux besoins de santé spécifiques de leurs enfants. Jusqu'à présent, ils n'avaient pas fait l'objet d'une prise en charge satisfaisante.
Aujourd'hui, nous reconnaissons leur cas et nous voulons en prendre acte rapidement.
Une assistance complémentaire pour les Vétérans comprendra la couverture de tous les frais additionnels pour les consultations de médecin, les frais pharmaceutiques et les services de soutien.
Si des liens entre le service effectué au Vietnam ou pendant l'Opération Grapple et d'autres affections spécifiques ou handicaps de leurs enfants sont établis, nous prendrons aussi en compte l'assistance pour de telles affections.
Plutôt que de faire des recherches en Nouvelle-Zélande qui feraient double emploi, nous continuerons de suivre les résultats des recherches complètes entreprises dans d'autres pays, tels les Etats-Unis et l'Australie.
Quelques-uns des enfants de Vétérans sont maintenant des adultes, ayant à prendre des décisions pour leurs propres familles. Nous faisons droit au besoin de financer des expertises, notamment au niveau génétique, si les enfants de Vétérans font le choix de telles recherches.
Ce service sera aussi étendu aux familles de Vétérans d'autres théâtres militaires.
Etre membre d'une famille de Vétérans peut parfois créer des difficultés particulières. Nous voulons débloquer des fonds pour permettre le conseil aux individus ou aux familles au cas par cas pour toutes les familles de Vétérans.
Tous ces nouveaux services de santé seront pris en charge par le ministère des Affaires des Vétérans.
« Nous examinons actuellement dans le détail comment le service va se mettre en place afin qu'il puisse être opérationnel d'ici à la fin de l'année. »