Surveillance radiologique aux frontières de la Polynésie


Le gouvernement néo-zélandais ne s’était seulement contenter de protester contre les essais aériens français. Le laboratoire national – National Radiation Laboratory – a installé des stations de surveillance radiologique en Nouvelle-Zélande, mais aussi dans les archipels du Pacifique Sud situés à l’ouest de la Polynésie française. Tout était prêt pour juillet 1966.

Les autorités du CEP ont affirmé dans le Livre Blanc, en 1972 :
« Les tirs ne sont effectués que lorsque les conditions météorologiques offrent toute sécurité, ce qui est le cas pendant l’hiver austral où les vents, à toutes les altitudes, soufflent de l’ouest vers l’est, c'est-à-dire vers une zone océanique de plus de 6000 km, vide d’habitants. »

Ce discours fut totalement inopérant pour convaincre les observateurs néo-zélandais et australiens qui recevaient, trimestre après trimestre les relevés significatifs des stations de mesures radiologiques installées à l’ouest de la Polynésie française. De plus, ces informations indisposèrent fortement les pays andins de l’Amérique latine qui, par les maladresses des déclarations françaises, se préoccupèrent des retombées radioactives sur leurs territoires nationaux et par la suite, se joignirent au mouvement diplomatique d’opposition aux essais français.

Ainsi, dès la fin de la campagne de tirs de 1971, le gouvernement péruvien menaça-t-il de rompre ses relations diplomatiques avec la France si elle reprenait ses essais aériens en 1972.


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