Hiti Tau



A Tahiti, les actions de contestation des essais nucléaires se sont multipliées avec le Comité des jeunes du Tavini Huiraatira animé par Vito Maamaatuahuiutapu, par Tea Hirshon alors directrice de Radio Tefana. De son côté, Gaby Tetiarahi et une nombreuse équipe de jeunes militants créait l’ONG Hiti Tau.
Dès 1989, le réseau « Europe Pacific Solidarity » a organisé des rencontres avec les associations et les mouvements d’Eglises du Pacifique. A chaque « séminaire » annuel, la question des essais nucléaires à Moruroa était au programme. Stop Essais et les mouvements français organisèrent un premier colloque en 1990 dans les locaux de l’université de Créteil. La même année, le CDRPC envoyait Bruno Barrillot en Polynésie pour une mission de deux mois financée par Greenpeace, puis d’autres suivront grâce au soutien de fondations américaines et du Conseil Œcuménique des Eglises.

Gaby et Hiti Tau s’engageaient pour créer les conditions de l’après nucléaire. Leurs objectifs étaient de rendre les jeunes polynésiens acteurs du développement. La contestation des essais n’était absente, mais Gaby considérait que les actions d’opposition aux essais, soutenues par « Agences » d’Europe, d’Australie et de Nouvelle-Zélande, devaient être un tremplin au développement durable.

Le dynamisme et l’opiniâtreté de Gaby et de l’équipe de Hiti Tau pendant les années du moratoire et les événements de 1995 lors de la reprise des essais ont permis, avec l’importante logistique de l’Eglise Evangélique et du Conseil Œcuménique des Eglises de mettre en place l’enquête sociologique « Moruroa et nous ». Avec des sociologues hollandais et une trentaine de jeunes enquêteurs polynésiens, pour la première fois, on prenait l’avis des anciens travailleurs de Moruroa sur leur travail et leurs activités à Moruroa.


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Quelle est l’île de Polynésie qui fut la plus touchée par les retombées des essais nucléaires aériens ?



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