Les catastrophes climatiques


Les phénomènes météorologiques propres aux zones tropicales, déjà connus par la Direction des essais depuis les essais aériens qui devaient être parfois reportés en raison des aléas de la météo, ont provoqué de graves catastrophes à Moruroa au début des années 1980. Plusieurs cyclones ont balayé les atolls nucléaires créant, ce qu’officiellement on a désigné comme « une situation radiologique nouvelle ».

Plusieurs tempêtes tropicales se sont succédées à cette période, mais c’est le cyclone du 22 mars 1981 qui provoqua la plus grande catastrophe. Tous les restes de plutonium fixés par du bitume et du béton sur la zone « Colette » depuis les tirs de « sécurité », tous les fûts de déchets radioactifs également entassés sur cette zone, ont été dispersés dans le lagon et jusque sur la zone vie. Il fallut des semaines au SMSR pour tenter de retrouver, puis de récupérer les particules de plutonium qui infestaient les plages de la zone vie.


Les conséquences de ce cyclone furent classées secrètes, ce qui mécontenta fortement les syndicats du CEA qui s’en plaignirent ouvertement à Charles Hernu, ministre de la défense, lors d’une de ses visites à Moruroa. Les informations ayant circulé en métropole, le 9 décembre 1981, Charles Hernu reconnut les faits devant les députés de l’Assemblée nationale : «Il est exact que les déchets d’une explosion nucléaire antérieure à 1975, effectuée sur l’atoll de Mururoa (Polynésie), ont été dispersés dans la nuit du 11 au 12 mars 1981 par une tempête, créant une situation radiologique nouvelle.»



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  • CEA
  • Commissariat à l’énergie atomique
  • SMSR
  • Service Mixte de Sécurité Radiologique


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Depuis l’arrêt définitif des essais nucléaires, sur quoi porte la surveillance de Moruroa ?



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