Hiroshima et Nagasaki
Après une première expérience le 15 juillet 1945 sur le territoire américain, les Etats-Unis firent exploser deux modèles différents de bombes atomiques, le 6 août 1945 sur la ville japonaise d’Hiroshima et trois jours plus tard, le 9 août, sur une autre ville japonaise, Nagasaki.
Le Japon était pourtant prêt à capituler après plusieurs années de guerre acharnée contre les alliés américains dans le Pacifique. L’utilisation de la bombe atomique fut néanmoins décidée par le Président américain qui voulait terminer cette guerre en affirmant la suprématie des Etats-Unis. En quelques minutes, près de 140 000 êtres humains périrent à Hiroshima et près de 90 000 à Nagasaki.
De nombreuses photos des explosions des deux bombes et de l’expédition aérienne qui transporta les bombes au-dessus des deux villes japonaises ont été publiées. Par contre les photos des résultats des bombardements ont immédiatement été classées secrètes. Pendant des années, la censure américaine a tenté de cacher toutes les scènes d’horreur provoquées par les bombardements. Pendant des années, tous les résultats d’examens médicaux effectués par les médecins militaires américains sur les survivants d’Hiroshima et de Nagasaki ont également été classés secrets.
Les survivants japonais avaient cependant gardé tout cela en mémoire. M. Fukami Noritaka, survivant du bombardement de Nagasaki, a eu le temps de dessiner ce qu’il avait vu de ses propres yeux. On trouvera quelques-uns de ces « souvenirs » hallucinants dans les illustrations ci-contre.
Au Japon, et dans le monde entier, les survivants des bombardements d’Hiroshima et de Nagasaki sont désignés sous le nom d’« Hibakusha ». Beaucoup d’entre eux ont parcouru et parcourent encore le monde pour témoigner et pour dénoncer la folie des armes nucléaires. Le 18 décembre 2008, un événement impressionnant eut lieu à Papeete. Pour la première fois, 102 Hibakusha débarquèrent du Peace Boat accosté à Papeete pour venir se recueillir sur le monument à la mémoire des victimes des essais nucléaires sur le front de mer.