Les essais nucléaires tuent encore aujourd’hui


Depuis la découverte de la radioactivité au début du 20ème siècle, les savants et les médecins avaient prévenu des risques des radiations pour la santé humaine, même si certaines applications comme les rayons X permettraient d’améliorer la médecine.

Bien sûr, les bombes expérimentées lors des essais nucléaires n’ont pas été lâchées sur des villes ou des zones habitées comme à Hiroshima et Nagasaki. Mais chaque essai était une bombe qui éjectait de la radioactivité aussi bien dans des zones proches du lieu de tir que sur toute la planète.

Après 1950, les chercheurs américains qui avaient fait des études sur les survivants d’Hiroshima et de Nagasaki ont expliqué que les radiations continueraient à tuer les survivants au cours des années à venir. Même si les essais nucléaires n’ont pas tué intentionnellement des êtres humains comme à Hiroshima et Nagasaki, leurs radiations provoquent des maladies – des cancers, des maladies cardio-vasculaires – bien des années après chez ceux qui ont travaillé sur les sites d’essais ou qui ont vécu à proximité.

Beaucoup d’anciens travailleurs de Moruroa, beaucoup de vétérans ont des problèmes de santé. Ils ont des difficultés à faire admettre que ces maladies sur des conséquences de leur présence sur les sites d’essais nucléaires ou à proximité. Aujourd’hui, en attendant une loi qui les indemnise, ils sont nombreux à se tourner vers les tribunaux pour que l’Etat qui les a employés ou envoyés sur ces sites d’essais, soit reconnu responsable de leurs maladies.

Mais de nombreux autres sont décédés, parfois seulement quelques années après le séjour à Moruroa. Leurs veuves ont souvent dû élever seules leurs enfants et aujourd’hui certaines se battent avec les associations pour faire reconnaître leurs droits et les préjudices qu’elles ont subi du fait de la maladie et du décès de leurs maris.


 Galerie photos

 Vidéos

 Glossaire

Mot 


 Quizz
Quelle est la date du dernier essai nucléaire effectué par la France en Polynésie ?



© Copyright 2009 Assemblée de la Polynésie française   | Mentions légales