Obstacle diplomatique


Mais il n’y avait pas qu’un problème de site de tir. Loin de là ! Les Etats-Unis et leur allié « privilégié » britannique étaient déjà loin devant. Le 1er novembre 1952, les Américains avaient testé leur première bombe H au-dessus de l’atoll d’Eniwetok et les britanniques expérimentèrent leur bombe H au-dessus de l’atoll de Christmas en 1957-1958 au cours de l’« Opération Grapple ». De son côté, à la surprise générale, moins d’un an après les Américains, l’URSS faisait exploser sa première bombe H le 12 août 1953 au-dessus du Kazakhstan.

Les « alliés de la France » voyaient d’un mauvais œil la France faire cavalier seul, refusant de se ranger comme les Anglais sous la tutelle américaine. Profitant d’une immense contestation internationale et du monde scientifique, les Etats-Unis, l’URSS et le Royaume-Uni s’allièrent en signant le traité d’interdiction des essais dans l’atmosphère. Ce traité de Moscou fut signé le 5 août 1963, à la veille du huitième anniversaire du bombardement d’Hiroshima.

En fait, les trois « Grands » savaient que la France et la Chine engageaient des recherches pour la bombe H. Ils savaient aussi par expérience que les deux pays devraient procéder à des essais aériens pour mettre au point ces bombes H mille fois plus puissantes que les bombes A. En clair, les trois « Grands » voulaient verrouiller le club des « super-puissances ».


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