3 juillet 1966 (11 h) Moruroa


Baignade et ski après un essai. Le ponton est recouvert d'un film plastique (1968).Un peu plus de 24 heures après Aldébaran, l’amiral Lorain donne l’ordre du retour des bâtiments de la marine dans le lagon de Moruroa. Le navire du Service Mixte de Sécurité Radiologique, la Rance, entre en tête, suivent l’Ouragan, la Maurienne, l’Hippopotame, le navire amiral, le De Grasse, puis tous les autres bâtiments. Après les premiers contrôles radiologiques à terre effectués par les personnels du SMSR, les hommes et les marins peuvent à nouveau mettre pied à terre. A Dindon, le SMSR a étendu un film plastique au sol, pour « isoler » les hommes des poussières radioactives résiduelles. Ce qui n’empêchait personne de plonger dans un lagon encore contaminé.

Ce retour si peu de temps après l’explosion devait permettre aux équipes de préparer le prochain tir de cette « première demi-campagne », prévu pour le 13 juillet. Ce sera aussi une grande première puisque c’est un exemplaire du premier modèle de bombe de l’arsenal nucléaire français qui sera largué « en conditions réelles » depuis un avion Mirage IV. La date du tir n’a pas été choisie au hasard : le lendemain, 14 juillet, le général de Gaulle pourrait annoncer la nouvelle publiquement. Hélas, il n’y eut aucun « cocorico » le jour de la Fête nationale. A Moruroa, la météo fut capricieuse et il fallut retarder de six jours ce premier tir opérationnel.


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Quelle est l’énergie dégagée par la plus forte explosion nucléaire de la France ?



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