16 mars 1967. Montlhéry : Bilan officiel des tirs de 1966


Quelques mois après l’essai Aldébaran et avant de commencer une nouvelle campagne de tirs à partir de juin 1967, le général Maurice André, chef du SMSR, dont les services ont relevé toutes les mesures de radioactivité après la première campagne de tirs en Polynésie, dresse le bilan de la campagne 1966. Destiné à sa hiérarchie, le patron de la DIRCEN, le bilan est présenté comme globalement positif.
Le général écrit :
« On peut affirmer que ces essais n’ont fait courir aucun danger aux populations de l’hémisphère Sud, y compris celle de Polynésie ».


Evidemment, le rédacteur de ce bilan a eu en mains tous les autres rapports officiels cités dans ce récit et notamment les rapports du Dr Millon et du capitaine Vidal. Le mécanisme de la désinformation sur la réalité des retombées des essais nucléaires est effrayant. Sur le terrain, au plus près des explosions, la vérité est cachée aux autochtones et aux subalternes civils ou militaires. Mais au plus haut de la hiérarchie des essais et probablement jusqu’aux sphères dirigeantes de Paris, cette même vérité est occultée et le mensonge inscrit dans des rapports destinés avant tout à exempter ces dirigeants de toute responsabilité.


 Glossaire

Mot 
  • DIRCEN
  • Direction des centres d’expérimentations nucléaires
  • SMSR
  • Service Mixte de Sécurité Radiologique


 Quizz
Combien d’essais nucléaires la France a-t-elle effectué ?



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